Photo : pipit de arbres
Avant le départ en migration, les oiseaux n’ont plus qu’une idée fixe : se nourrir.
Pas le temps de se battre avec les congénères.
Pas le temps de protéger son territoire ou de chercher à l’agrandir.
L’oiseau est « programmé » pour se nourrir. C’est une hormone : la corticostérone qui est responsable de ce changement brutal dans le comportement des oiseaux migrateurs.
Cette hormone provoque un état de stress chez l’oiseau que seul le fait de manger fait diminuer. Ce stress qui provoque une grande agitation des oiseaux est appelé Zugunruhe (de l’allemand Zug : mouvement, migration et Unruhe : inquiétude, anxiété).
Cet appétit permet aux oiseaux de faire une réserve d’énergie nécessaire pour partir en migration dans les meilleures conditions. Certains peuvent augmenter de 10% par jour leur masse corporelle afin de doubler leur poids avant leur grand départ. Même l’organisme de certains oiseaux se modifie pendant cette période (foie, gésier, intestins qui grandissent) afin de faciliter la prise de nourriture.
Ce phénomène ne dépend pas des conditions climatiques ou de l’environnement. C’est un comportement instinctif qui touche même les oiseaux migrateurs en cage qui sautilleront, battront des ailes et passeront de perchoir en perchoir de façon bien plus agitée.
Photo : hirondelles rustiques (istock)